L’Extravagant Voyage du Jeune et Prodigieux T S Spivet de Jean-Pierre Jeunet

C’est l’un des réalisateurs français les plus connus à l’étranger : douze ans après Amélie Poulain, son succès mondial, Jean-Pierre Jeunet dépose à nouveau son univers poétique sur grand écran pour raconter l’histoire d’un enfant surdoué qui va parcourir les Etats-Unis afin d’aller chercher un prestigieux prix scientifique

Voici donc l’odyssée de T.S., 12 ans, un jeune prodige scientifique, fils d’un cowboy et d’une entomologiste, dont la nouvelle invention vient de recevoir un prix à Washington.

Un jour, Spivet Junior reçoit un appel du Smithsonian, à Washington. La directrice lui annonce qu’il est le lauréat du prestigieux prix d’invention Baird. Car T.S n’a beau avoir que dix ans, il a inventé une machine à mouvement perpétuel, ce qui est un casse-tête pour les chercheurs du monde entier. Il décide alors d’aller récupérer son prix seul, sans en parler à ses parents. Co Son père semble être né cent ans trop tard et se croit encore dans un western : enfermé entre quatre murs, il étouffe. Il passe donc ses journées façon Lone Ranger. Sa mère est une entomologiste passionnée mais un peu durcie par les épreuves d’une vie pas si simple. Sa grande sœur se sent à l’étroit dans un cadre familial qui ne correspond pas forcément à ses attentes d’adolescente. Son frère, quant à lui, est très proche de son père et vraiment casse-cou.

Au milieu de ces quatre personnalités, T.S semble avoir du mal à trouver sa place. Ceci est en grande partie dû au fait que c’est un enfant surdoué qui intellectualise le moindre geste et propos — ce qui a le don d’énerver un peu n’importe qui.

Adapté du roman éponyme de Reif Larsen, L’Extravagant Voyage du Jeune et Prodigieux T.S. Spivet..

Un instant magique !

Le pèlerin : conte de Fernando Pessoa

 le pélerin

Dans ce récit initiatique, datant de 1917, le jeune narrateur – le Pèlerin – évoque d’abord sa vie paisible chez ses parents, jusqu’au jour où, alors qu’il contemple la route en bas de chez lui, apparaît un mystérieux Homme en noir qui lui dit : …

 

Dans ce récit initiatique, datant de 1917, le jeune narrateur – le Pèlerin – évoque d’abord sa vie paisible chez ses parents, jusqu’au jour où, alors qu’il contemple la route en bas de chez lui, apparaît un mystérieux Homme en noir qui lui dit : «Ne fixe pas la route ; suis-la.» Une force mystérieuse le pousse alors à quitter sa maison et à suivre la route. Jusqu’où ? «Puisqu’il m’avait dit de la suivre et non de l’emprunter jusqu’à un certain point, je devais la suivre sans m’arrêter, jusqu’au bout…» Qui est l’Homme en noir et quel est l’objet de la quête qui jette le narrateur sur la route ? Comme dans tout conte initiatique, il sera soumis à la tentation et subira diverses épreuves, dont, d’étape en étape, il sortira vainqueur.

Arrivé au bout de la route, quelle sera sa découverte ultime ?

Vite à vous de le découvrir…!

Ici et maintenant de Robert Cohen

Voici un curieux roman (c’est le premier roman de Robert Cohen traduit en France) entre tradition et modernité. Nous voici plongé à New-York dans la communauté hassidique, c’est à dire chez les Juifs orthodoxes qui suivent scrupuleusement les interdits et pratiques religieuses et s’habillent en costume traditionnel.

 Samuel a quarante ans, sa vie amoureuse est un gâchis et sa réussite professionnelle est encore à prouver. Il rencontre dans un avion un couple hassidique de Brooklyn, Aaron Brenner et sa femme Magda. Ces juifs, ultra croyants, vont lui ouvrir les portes d’un monde inconnu, un monde où l’on pratique les prescriptions religieuses avec rigueur.

Mais loin des clichés, l’auteur nous décrit des juifs hassidiques loin d’être orthodoxes !!! Aaron Brenner  est un ancien « peace and love » et la femme, Magda, ne cherche qu’une chose : passer une nuit avec Samuel pour avoir un enfant car son mari est stérile….

Par cette rencontre, Samuel, « à moitié » juif par son père et qui ne connaît rien aux traditions, bascule dans une quête identitaire.

Et il n’est pas le seul, tous les personnages se situent entre le burlesque et le tragique car, chacun, souvent de manière maladroite, tente de trouver un sens à leur vie.

Un roman à la fois philosophique, d’une gravité extrême et très drôle : on ne compte plus les scènes désopilantes comme lorsque Samuel fait le tour de New-York pour préparer un repas casher, qu’il s’évanouit devant une circoncision ou encore qu’il a une érection en pleine séance de bain rituel….

Un livre délicieux ! A lire avec modération !

A lire ici

Anissa Berkani Rohmer

« Entre Dieu et moi, c’est fini » de Katarina Mazetti.

Titre : Entre Dieu et moi, c’est fini

Auteure : Katarina Mazetti

Origine : Roman suédois

Résumé :

Linnea a 15 ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia, son amie pour la vie… enfin, pour cent vingt jours, «sans compter les week-ends», Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.

Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, du beau Markus dont toutes les filles rêvent, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui s’engueule avec son nouveau Jules, et même de Dieu. Seulement voilà, Pia n’est plus là.

Alors, pour ne pas se laisser aller à la tristesse ou à la colère, Linnea se souvient…

L’avis de Lila :

Linnea est une jeune Suédoise de 15 ans très ordinaire : une adolescente en bonne santé, dans un lycée semblable à n’importe quel autre, dans une ville de taille moyenne avec un taux de criminalité ni plus ni moins élevé qu’ailleurs.

Pourtant la disparition brutale de Pia, sa meilleure amie, va tout bouleverser.

Linnea en veut énormément à Pia d’être partie comme ça, sans prévenir. Mais surtout, Linnea s’en veut de ne
rien avoir vu venir, de ne pas avoir pu empêcher Pia de mourir.

Très vite le lecteur est amené à se questionner sur le pourquoi de la disparition de Pia et les raisons de la colère de Linnea : pourquoi en effet la jeune Linnea en veut-elle autant à sa meilleure amie ? Que cache sa souffrance ? Et dans quelles circonstances Pia est-elle morte ?

Au fil des interrogations de son héroïne sur la vie, la mort, ou encore le passage à l’âge adulte et la perte de l’innocence, Katarina Mazetti nous embarque dans un véritable hymne à la vie avec ses peines mais surtout ses joies, et la nécessité de la vivre pleinement comme on l’entend.

Un récit tout en sensibilité écrit d’une très belle plume.