1965, en Bavière, à Finsterau, un aubergiste entend les divagations d’une commerçant ambulant totalement ivre sur une affaire qui remonte 18 ans en arrière : le meurtre d’une jeune fille, Afra, et de son enfant de deux ans dont a été accusé le grand-père Johann, très croyant. Il était le suspect n°1 car ils passaient leur temps à se disputer. Deux histoires s’entremêlent. L’une nous décrit les faits tels qu’ils se sont passés, l’autre les témoignages des vivants, 18 ans après le crime.
Au fil de courts chapitres, deux à trois pages chacun, l’auteure alterne les points de vue des protagonistes de l’affaire, aux deux époques du récit : la victime et le vieux au moment du crime, des témoins, des policiers et d’autres acteurs vingt ans plus tard. La romancière creuse profondément la psychologie des personnages, et trace par touches un tableau saisissant des mœurs et du milieu.
C’est ce regard froid sur ses héros qui fait l’intérêt de ce beau roman noir, mi-allégorie, mi- conte policier.
Bonne lecture !