Suffragette de Sarah Gavron (film)

Suffragette

de Sarah Gavron

 

Sortie dans les salles en octobre 2015

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19554094&cfilm=222967.html

 

Emmeline Pankhurst. et ses comparses de lutte se retrouvent en plein mouvement révolutionnaires britannique, pour les droits civiques de la femme.

Tranche historique à l’origine de l’arrivée des droits de la femme se film historique est attendu depuis 4 ans.

On compte sur ce thème fort et le casting pour nous replonger à la fin du XIX siècle au moment de l’un des combats les plus emblématiques de l’époque.

Je ne serais que vous recommander d’aller en salle pour  (re)découvrir ce sujet fondamental qui nous montre que rien n’est jamais acquit à l’homme et encore moins à la femme. 

Les Larmes noires de Mary Luther

les larmes noires de mary luther

Le sud des Etats-Unis au milieu du XXe siècle, des citoyens qui ont oublié que l’esclavage avait été aboli, et une enfant attachée à sa bonne noire…. En 1954, alors que rien ne va plus entre elle et son mari, Paula décide de traverser le pays, seule avec ses enfants et leur bonne, pour rejoindre son frère. L’occasion de nous rappeler tous les interdits auxquels étaient confrontés les Noirs : impossible de dormir dans le même motel que les Blancs, inenvisageable de se baigner dans le même océan. Anna Jean Mayhew décrit avec sensibilité cette Amérique d’il y a soixante ans, dans laquelle aller sur la Lune semblait plus probable que d’élire un président noir.

Ce qui peut être surréaliste est que l’histoire se déroule il y a seulement 60 ans !!! Au fil des pages, le lecteur découvre les humiliations quotidiennes : les petites réflexions, l’impossibilité d’avoir une chambre d’hôtel correcte, les insultes, … d’un autre côté, un blanc ne doit pas partager ses toilettes ou même un verre avec une personne noire.

Une vision du rôle de la femme dans les année cinquante. Une histoire très émouvante qui fait un peu penser au roman La Couleur des Sentiments.

« Moi, Adonis, réfugié d’Haïti ».anissaberkanirohmer@adagp.

Je reprends mots pour mots les écris d’Adonis :

1er avril 2013
Témoignage d’Adonis réfugié d’Haïti

« Je suis Adonis un homme qui aime à tout et toute. J’aime bien VIVRE la vie, même, quoi il est difficile parfois. J’aime bien la nature et j’aime ma vie, pourquoi je dis que j’aime ma vie. C’est parce que la vie est belle. Je ne trouve rien de bonne dans la vie, mais je sais un jour que je pourrai trouver quelques choses de bonne dans la vie, Je garde mon silence afin de trouver le secret de ma vie. Je suis très fière d’être exister, parce que la vie est une chose réelle. Je dois vivre la vie comme il est bien si mal que je l’aime.
Quand je rencontre une personne pour la première fois je pense à la vie. Je vois la vie est un Destin, mon destin est vous Anissa de vous rencontrer à République Dominicaine.
Merci
Adonis Jean Talante

Le 4 avril 2013

La tragédie d’Adonis

La tragédie de ma vie est très dure, mais j’ai un grand espoir de la vie !
Pourquoi la vie est triste oui mais elle grande aussi. Je suis Adonis, un homme de combat et je jure je dois rester à la lutte de la vie. Je vis maintenant en République Dominicaine. Je vis mal mais je ne vis pas bien aussi. Pourquoi ? je vis avec des pressions de la police.
Cela veux dire pour nous haïtiens, il n’y a pas de respect même si on a des papiers, ils arrêtent quand même pour faire des abus. Ils te font mettre en prison pour une soirée, pour moi je dis que la vie est une tragédie, mais juste pour moi. J’ai tout compris la vie, ma vie est un mystère et je comprends bien c’est quoi la vie. Quand je rencontre une personne sur mon chemin je pense à la vie et le destin. Je vois mon destin quand j’aime la vie, la vie est belle, il est mauvais quand tu attends des belles choses de la vie, il faut être confiant et tu dois persévérer. Moi Adonis je dis oui à la tragédie parce que de tragédie est ma vie seras un jour mon témoignage de mon changement.
On voit aujourd’hui on ne sais pas demain.
Je vois aujourd’hui, mais je ne sais pas demain
Adonis »

Je viens de quitter Adonis et son ami haïtien sur la plage de Sosua.
C’était beau, dur, poignant !

Wadjda réalisé par Haifaa al-Mansour


Synopsis:
Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite.
Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah.
Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.
Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.
Wajda est l’une de ces œuvres rares mais justes qui dénoncent les privations que subissent les saoudiennes, par les yeux d’une enfant de dix ans. Petite fille intrépide, au caractère rebelle qui rêve de posséder une bicyclette alors même que les femmes n’ont pas le droit de conduire seules.
Pourtant, ce n’est pas l’unique message qu’à voulu faire passer la réalisatrice de Wajda, Haifaa Al Mansour. Le film raconte l’histoire de Wajda mais aussi celle de sa mère, contrainte d’accepter une seconde épouse pour son mari, et à travers elle l’histoire d’un pays qui souffre d’un trop grand manque de libertés. « En Arabie Saoudite (où les cinémas sont interdits), il a fallu prendre de nombreux risques pour tourner les scènes » déclarait Haifaa Al Mansour lors de la remise de prix.

Rentrer dans l’univers De Wajda, jeune ado rebelle et tendre !
Je suis ressortie de la salle de cinéma avec plein d’images et d’histoires et surtout plein d’espoir pour après……….

Boys don’t cry : les garçons ne pleurent (presque) jamais… de Malorie Blackman

boys don't cryAlors qu’il s’apprête à entrer à l’université, Dante apprend qu’il est papa d’une petite Emma, dix mois, conçue lors d’une soirée arrosée. La mère, complètement dépassée, la lui confie. D’abord anéanti, le jeune homme reprend peu à peu le dessus. Il est aidé de son père bougon et de son frère hyper-sensible.
Une nouvelle fois, Malorie Blackman aborde ce sujet grave et triste qu’est la discrimination. Il n’est pas question de racisme comme dans Entre chiens et loups, mais d’homophobie cette fois-ci.
Une fois encore, ce roman transmet toutes sortes d’émotions : tristesse, compassion, pitié, horreur et surtout de la colère envers tous ces préjugés injustes et stupides.
On retrouve également les deux points de vue alternants toutes les deux ou trois pages. Le récit est donc raconté à tour de rôle par Dante et son frère Adam.
Ils ont chacun leurs soucis et chacun leur histoire mêlés ensemble.
Celle de Dante occupe essentiellement la première moitié du livre, tandis qu’Adam est plus présent dans la seconde partie.
Dante, adolescent de 17 ans, ayant une brillante carrière devant lui, se retrouve soudain avec la garde de sa fille Emma, dont il ignorait l’existence. Totalement perdu et désorienté, lui qui ne sait rien des enfants, se retrouve obligé d’assumer son rôle de père.
Adam, son petit frère, âgé de 16 ans, est homosexuel et l’assume pleinement. Ce qui va lui attirer bien des problèmes…
On s’attache à ces personnages, notamment à Emma qui est tout simplement adorable.
L’énorme point fort de ce roman est son réalisme, tout est vraisemblable, parfaitement décrit, tel un témoignage.
Même si Boys don’t cry est loin de m’avoir procuré le même effet que Entre chiens et loups, il reste lui aussi vraiment touchant.
Une très belle histoire de famille et de tolérance.

“Django unchained” : un Tarantino engagé, drôle et humain

L’intrigue se déroule dans le sud des Etats-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession qui mettra fin à l’esclavage. Django (Jamie Foxx), esclave noir, entre au service du chasseur de primes allemand King Schultz (Christoph Waltz) sans perdre de vue son objectif premier : retrouver Broomhilda (Kerry Washington), sa femme dont il a été séparé par des esclavagistes.
Les deux compères retrouvent l’épouse disparue dans la plantation du terrible propriétaire Calvin Candie (Leonardo DiCaprio), qui flaire le coup fourré.
Mêler la légende germanique de Siegfried et l’esclavage en Amérique avant la guerre de Sécession, il n’y a que Quentin Tarentino pour oser le faire.
Tarentino le cinéphile avait renouvelé le film de gangsters avec Reservoir Dogs, pastiché les films de sabre asiatiques avec les deux Kill Bill. Ici, il rend hommage au western spaghetti. On retrouve sa patte : des dialogues très écrits et jubilatoires alternant avec des séquences ultraviolentes. Avec cette septième œuvre, Quentin Tarentino est au sommet de son art. Lui qui réaffirme qu’il arrêtera la réalisation à son dixième film.
Un film dont vous n’en sortirez pas indemne !
Formidable !

Anissa Berkani Rohmer

Home de Toni Morrison

Toni Morrison écrit depuis 1970 des romans qui traitent de la communauté noire américaine, des fictions, intimistes et de plus en plus épurées.

Home  son nouvel ouvrage, poursuit et peaufine en 150 pages ce travail de concision charnelle et poétique à travers l’histoire de Frank Money et de sa sœur, prénommée Cee. Frank revient de la guerre de Corée.

Brisé !

Frank Money n’a donc, comme son nom ne l’indique pas, pas le moindre rond. Démobilisé d’une armée de noirs et de blancs, il traîne depuis près d’un an sur la côte Ouest, du côté de Seattle, hanté par les images persistantes de la guerre, visité à l’occasion par une étrange créature en costume zazou bleu pâle. Une lettre l’informant de la gravité de la situation de Cee, sa jeune sœur, il quitte la femme qui prenait soin de lui, et s’embarque dans un long périple direction home.

D’une écriture limpide, le texte percute, frappe, comme un blues qui gronde et revient entêtant nous hanter.

 Home est sans nul doute mon coup de cœur de l’année et je le relirai avec joie.

Anissa Berkani Rohmer